Dans certains cas, le trouble de l’humeur peut s’accompagner de phénomènes qui interférent et distortionnent la perception de la réalité. La présence de la dissociation signifie l’apparition d’éléments qui éloignent le sujet de la réalité, qui modifie sa perception du monde, de son environnement et de lui-même.

La dissociation qui s’ajoute au trouble bipolaire change le diagnostic en Trouble schizo-affectif. 

Le sujet a la conviction que sa réalité est la même que celle des autres, sauf que les autres la contestent. On remarque deux grands types de phénomènes dissociatifs:

- le délire et

- les hallucinations.

Le trouble schizo-affectif fait confusion, car ses éléments peuvent faire penser à la folie ou à la schizophrénie.

La bonne nouvelle est que c’est faux !

La difference principale avec la schizophrénie: dans les périodes de stabilité de l’humeur, ces phénomènes disparaissent. Un bon traitement (surtout avec des neuroleptique) est souvent obligatoire, pour éliminer la dissociation. La présence de la dissociation dans le tableau clinique de TB est un facteur de gravité ou de complication, donc les exigences thérapeutiques doivent être encore plus irréprochables. Bien soignée, le pronostic de la dissociation reste favorable. 

Par contre, on retient le risque de dérapage délirant du patient qui peut rompre l’alliance thérapeutique par l’altération de la confiance. Cela arrive souvent une fois que des nouvelles convictions délirantes ou de méfiance s’installent. Le patient peut refuser le traitement et s’expose au risque d’une rechute grave avec hospitalisation sous contrainte.